
Au moins deux millions de Catalans se sont rendus aux urnes, dimanche, pour une consultation sans précédent sur l'auto-détermination de la Catalogne. Un référendum sans valeur légale aux yeux de l'Espagne et du gouvernement qui l'a jugé "stérile et inutile".
Les Catalans ont répondu présent, dimanche, au tout premier référendum organisé sur l'auto-détermination de la région. "Un succès total", a déclaré le président catalan Mas qui a voulu suivre l'exemple de l'Ecosse. "La Catalogne a démontré qu'elle peut se gouverner seule". Pourtant, ce scrutin n'a rien d'officiel, retoqué par la cour de justice espagnole qui l'a jugé non-conforme à la Constitution. "C'est un acte de propagande", "stérile et inutile", a pour sa part jugé le ministre de la Justice Rafael Catala depuis Madrid.
Néanmoins, près de deux millions de personnes se sont rendues dans les bureaux de vote de la province selon la Generalitat (exécutif catalan). Les retardataires ont encore jusqu'au 25 novembre pour s'exprimer sur le devenir de la Catalogne. Les chiffres montrent au minimum que les électeurs indépendantistes se sont fortement mobilisés, puisqu'ils étaient 1,7 million à voter pour leurs partis lors d'élections régionales en 2012.
Ce vote sans précédent sur l'indépendance n'a aucune chance d'être validé. Mais il dénote de la forte mobilisation des habitants quant à leur avenir. Ce vote constitue un camouflet pour le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, "qui en ressort affaibli", juge le philosophe et politologue Josep Ramoneda. "Cela montre que le peuple catalan veut voter", sur l'indépendance, "mais de là à démontrer qu'il veut l'indépendance, c'est autre chose", souligne cependant le politologue de l'Université autonome de Madrid, Fernando Vallespin.
Une atteinte au droit de décider de son avenir politique
Tous les Catalans âgés d'au moins 16 ans et toute personne demeurant en Catalogne depuis au moins un an pouvaient répondre à deux questions : "Voulez-vous que la Catalogne soit un Etat ? Si oui, "Voulez-vous qu'il soit indépendant?". Au total, environ 7,5 millions de Catalans pouvaient s'exprimer, dont la moitié d'indépendantistes, lors de cette journée qualifiée "d'historique".
"Nous allons essayer de convaincre les gens à Madrid, après ce 9 novembre, que les Catalans ont droit à un référendum avec ses conséquences politiques, comme les Ecossais (...) et les Québécois. Pourquoi pas la Catalogne?", a annoncé le président nationaliste Artur Mas. Les Ecossais ont dit non à l'indépendance le 18 septembre, les Québécois de même en 1995.
Les votants étaient également invités à signer une pétition adressée notamment aux Nations unies pour dénoncer l'atteinte à leur droit de décider de leur avenir politique. Le gouvernement espagnol soutient que la Constitution ne permet pas aux régions d'organiser de référendum sur une question concernant tous les Espagnols. La mésentente avec Madrid ne cesse de s'aggraver depuis qu'en 2010, le tribunal constitutionnel a amendé un "statut d'autonomie" en vigueur depuis 2006 accordant de nouvelles compétences à la Catalogne et la reconnaissant en tant que "nation".
En France aussi, les Catalans se sont exprimés. A la Casa de la Generalitat de Perpinyà, à Perpignan, le bureau de représentation catalane espagnole dans cette ville française des Pyrénées, les 500 inscrits ont presque tous voté, et tous pour l'indépendance de la Catalogne. Selon le décompte officiel, ils étaient 480 sur 500 inscrits issus non seulement de Perpignan, mais venus de Nimes ou Béziers, à avoir voté, selon des chiffres officiels fournis au moment de l'arrêt du scrutin vers 20H.
Les Catalans ont répondu présent, dimanche, au tout premier référendum organisé sur l'auto-détermination de la région. "Un succès total", a déclaré le président catalan Mas qui a voulu suivre l'exemple de l'Ecosse. "La Catalogne a démontré qu'elle peut se gouverner seule". Pourtant, ce scrutin n'a rien d'officiel, retoqué par la cour de justice espagnole qui l'a jugé non-conforme à la Constitution. "C'est un acte de propagande", "stérile et inutile", a pour sa part jugé le ministre de la Justice Rafael Catala depuis Madrid.
Néanmoins, près de deux millions de personnes se sont rendues dans les bureaux de vote de la province selon la Generalitat (exécutif catalan). Les retardataires ont encore jusqu'au 25 novembre pour s'exprimer sur le devenir de la Catalogne. Les chiffres montrent au minimum que les électeurs indépendantistes se sont fortement mobilisés, puisqu'ils étaient 1,7 million à voter pour leurs partis lors d'élections régionales en 2012.
Ce vote sans précédent sur l'indépendance n'a aucune chance d'être validé. Mais il dénote de la forte mobilisation des habitants quant à leur avenir. Ce vote constitue un camouflet pour le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, "qui en ressort affaibli", juge le philosophe et politologue Josep Ramoneda. "Cela montre que le peuple catalan veut voter", sur l'indépendance, "mais de là à démontrer qu'il veut l'indépendance, c'est autre chose", souligne cependant le politologue de l'Université autonome de Madrid, Fernando Vallespin.
Une atteinte au droit de décider de son avenir politique
Tous les Catalans âgés d'au moins 16 ans et toute personne demeurant en Catalogne depuis au moins un an pouvaient répondre à deux questions : "Voulez-vous que la Catalogne soit un Etat ? Si oui, "Voulez-vous qu'il soit indépendant?". Au total, environ 7,5 millions de Catalans pouvaient s'exprimer, dont la moitié d'indépendantistes, lors de cette journée qualifiée "d'historique".
"Nous allons essayer de convaincre les gens à Madrid, après ce 9 novembre, que les Catalans ont droit à un référendum avec ses conséquences politiques, comme les Ecossais (...) et les Québécois. Pourquoi pas la Catalogne?", a annoncé le président nationaliste Artur Mas. Les Ecossais ont dit non à l'indépendance le 18 septembre, les Québécois de même en 1995.
Les votants étaient également invités à signer une pétition adressée notamment aux Nations unies pour dénoncer l'atteinte à leur droit de décider de leur avenir politique. Le gouvernement espagnol soutient que la Constitution ne permet pas aux régions d'organiser de référendum sur une question concernant tous les Espagnols. La mésentente avec Madrid ne cesse de s'aggraver depuis qu'en 2010, le tribunal constitutionnel a amendé un "statut d'autonomie" en vigueur depuis 2006 accordant de nouvelles compétences à la Catalogne et la reconnaissant en tant que "nation".
En France aussi, les Catalans se sont exprimés. A la Casa de la Generalitat de Perpinyà, à Perpignan, le bureau de représentation catalane espagnole dans cette ville française des Pyrénées, les 500 inscrits ont presque tous voté, et tous pour l'indépendance de la Catalogne. Selon le décompte officiel, ils étaient 480 sur 500 inscrits issus non seulement de Perpignan, mais venus de Nimes ou Béziers, à avoir voté, selon des chiffres officiels fournis au moment de l'arrêt du scrutin vers 20H.
No comments:
Post a Comment