Les derniers faits d'actualité détériorent les relations entre le
gouvernement catalan et le gouvernement espagnol : après la révélation
explosive de l'existence d'une fraction potentiellement séditieuse au
sein de l'armée espagnole, favorable à une intervention armée en
Catalogne, un projet de réforme du système éducatif a suscité 65
manifestations pour la défense du catalan.
A la tension entre la Catalogne et le gouvernement espagnol sur fond
d'indépendantisme latent s'est ajoutée une tournure civique, le 10
décembre, avec 65 manifestations organisées dans l'ensemble de la
Catalogne du Sud. Sous le slogan unique "Pour un pays de tous, l'école
en catalan", cette mobilisation massive a fourni une réponse populaire
à un projet de réforme du système éducatif relativisant la place de la
langue catalane à l'Ecole. Mais la nervosité politique reste intacte,
suite aux intentions exprimées par ce qu'il convient de nommer les
deux parties. Lors d'une conférence de presse, le 12 décembre, le
porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, a assimilé ce
projet à une "réforme constitutionnelle camouflée" , avant de défendre
une action unitaire pour préserver le catalan d'une "agression" de
l'Etat.
Fébrilité d'un secteur de l'armée espagnole
Cette prise de position s'inscrit dans un contexte grave où intervient
un symbole de l'armée espagnole, Pedro Pitarch. Le 6 décembre, ce
lieutenant général retraité depuis 2011 révélait l'existence d'un
courant, au sein de l'armée, favorable à une intervention militaire en
Catalogne, contre le souverainisme, car l'unité de l'Espagne "fait
partie de l'ADN" des militaires espagnols. Cette déclaration, nouvelle
dans le processus catalan, survient alors que le coup d'Etat espagnol
du 23 février 1981 n'a pas quitté la mémoire collective du pays. En
parallèle, l'ancien premier ministre espagnol José María Aznar, qui
fait autorité au Partido Popular, à la tête de l'Etat, affirmait le 12
décembre que les territoires qui "jouent avec la continuité historique
de la nation espagnole" devront en assumer les "conséquences". Cette
phrase révèle la dureté de l'ambiance, d'autant que M. Aznar, qui
pressent une "accélération de l'aventure vers la sécession", incarne
la mutation d'une Espagne profondément droitière et centraliste, issue
d'un régime franquiste qui en a constitué le corps idéologique.
http://www.la-clau.net/info/une-partie-de-larmee-espagnole-souhaiterait-intervenir-en-catalogne-7731
Une partie de l'armée espagnole souhaite intervenir en Catalogne #news #eu #usa #politics
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redacció
on Tuesday, December 11, 2012
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