L'accession du Parti Socialiste aux commandes de l'Etat incite deux
personnalités contrastées du Pays Catalan à solliciter une promotion
de l'enseignement public en langue catalane. Le maire de Perpignan,
Jean-Marc Pujol, écrit au ministre de l'Education nationale, Vincent
Peillon, pour favoriser une "double culture", tandis que la chanteuse
vétérane Teresa Rebull saisit François Hollande de l'intérêt d'un
"libre enseignement'".
A quelques jours d'intervalle, deux personnalités des
Pyrénées-Orientales se mobilisent pour la langue catalane, en
s'adressant aux plus hautes sphères de l'Etat. Dans un courrier du 13
juillet, le maire UMP de Perpignan, Jean-Marc Pujol, demande au
ministre de l'Education Nationale, Vincent Peillon, une prise en
compte de la situation géostratégique du Pays Catalan de France. Le
premier magistrat ose décrire, en marge de la légalité mais en accord
avec un avenir possible, un territoire dont "Barcelone est
incontestablement la capitale pour des raisons évidentes de proximité
géographique". M. Pujol défend ce qu'il estime être l'intérêt d'une
"double culture naturelle", apte à tenir un "rôle incontestable de
développement". Cet argumentaire sert d'appui à une demande, exprimée
au ministre, de "possibilité d'augmenter le nombre de postes
d'enseignants sur les filières bilingues de l'enseignement public".
La chanteuse Teresa Rebull saisit François Hollande
Dans un autre courrier, rendu public le 8 août par le journal El Punt,
établi à Girona, la chanteuse Teresa Rebull, figure des années 1960 et
1970, s'adresse directement au Président de la République. Forte d'une
légitimité de membre du Parti Socialiste, l'artiste résidant à
Banyuls-sur-mer, aujourd'hui trop oubliée du grand public, recommande
à François Hollande un "libre enseignement'" du catalan. Énonçant son
incarcération par le régime franquise et sa mobilisation, en chanson
et en catalan, pour la victoire de François Mitterrand en 1981,
l'artiste de 93 ans, qui a côtoyé Albert Camus, Jean-Paul Sartre,
Georges Brassens et Lluís Llach, s'appuie sur son statut de monument
culturel pour être entendue du chef de l'Etat. Le 23 avril 2012, en
pleine campagne présidentielle, celui-ci se déclarait favorable à la
ratification par la France de la Charte européenne des langues
régionales et minoritaires, "sans menace pour la langue française".
Teresa Rebull, ouvertement conquise par le projet présidentiel,
emploie le registre culturel, Jean-Marc Pujol jouant exclusivement sur
le pragmatisme économique. Mais ce double-message territorial, pour
être audible, devrait constituer une priorité. Or, la France doit
gérer les effets d'une menace de récession au 2e semestre, tandis que
le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a émis le 3 août à Perpignan
un signe éminemment négatif envers les langues de France.
http://www.la-clau.net/info/enseignement-en-catalan-j.m-pujol-ecrit-a-peillon-et-teresa-rebull-a-hollande-7374
Personnalités solliciten à François Hollande un "libre enseignement'" du catalan #ue #news #politics #culture
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redacció
on Thursday, August 9, 2012
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